Le recyclage au Québec est en train de péricliter. Selon les statistiques de Recyc-Québec il est décru de 4% en trois ans. En 2006 le taux global était de 72%, en 2007 il était de 70% et en 2008 il est descendu jusqu’à 68 %. En pourcentages un mince 4% ne veut pas dire peut-être grande chose.
Cependant, en millions d’emballages :
En 2006 les ventes de tous les contenants ensemble étaient de 1394 millions, alors un 26 % des matières non recyclées équivaut à 362.440.000 (trois-cent soixante deux millions) contenants dans les sites d’enfouissement et dans la nature.
En 2007, il y a eu 1426 millions de contenants consignés vendus et de cette quantité environ 427.800.000 (quatre-cent vingt-sept millions) contenants on été gaspillés.
En 2008 les ventes globales ont été supérieures, elles ont été de 1474 millions et l’année passée 471.680.000 (quatre-cent soixante-once millions) de contenants n’ont pas été recyclés.
Si on fait la somme, on peut constater que pour chaque trois-ans de recyclage on obtient en prime une année de 1261.920.000 (mille deux-cent soixante-un millions neuf-cent-vingt-mille) contenants non récupérés. Alors en additionnant tout ce qu’on ne recycle pas on obtienne cette année virtuelle !
Un quatre pour cent peut paraître très maigre, mais à cette échelle c’est gigantesque. D’autant plus que les ventes ne cessent d’augmenter à chaque année en 1990 on vendait 652 millions de contenants. C’est une augmentation fulgurante particulièrement pour ce qui concerne les bouteilles d’eau. En effet, la consigne exclut certains emballages. Imaginez donc les statistiques avec tous les contenants d’aluminium, de plastique et de verre que les gens jettent par insouciance à la poubelle. Les résultats pourraient nous effrayer juste de les imaginer.
En effet, les gens sont pas conscients des répercutions de surconsommation irresponsable et de la pollution. La majorité de personnes ont déjà entendu parler de réchauffement planétaire, de développement durable, des écosystèmes en péril, des réfugiés climatiques, du manque d’eau potable, des éoliens, de Tchernobyl, de Nostradamus, des Mayas et de la fin du monde ! Cependant, ces sujets génèrent plus de découragement que ce qu’ils responsabilisent les gens. Si le monde va finir en 2012, on fait mieux de profiter sans s’en soucier. Les problèmes sont loin et on est bien ici, qu’on est bien ici ! entend-t-on dire quotidiennement. Mais il faut penser globalement et agir localement. Dans cet esprit est né le projet Écolo Record qui est une campagne participative de responsabilisation écologique !
