Tandis que le débat par rapport à la consignation et à la collecte sélective est éclipsé par l'actualité qui accorde une attention absolue à la récession économique et à la grippe porcine (virus H1N1), des millions de contenants recyclables se retrouvent dans la nature et dans les sites d'enfouissement. En effet, les sujets précédents possèdent une importance majeure dans les enjeux actuels de société. Cependant, le fait qu’il faille leur accorder beaucoup d’attention n’empêche pas de faire un peu de lumière sur les problèmes environnementaux.
Pour beaucoup des citoyens du monde, les problèmes du réchauffement planétaire, de la pollution et des troubles environnementaux et sociaux causés par l’hyperconsommation et sont plus importants. En effet, on peut dire que localement les problèmes sont mineurs, malgré qu’ils aient tendance à empirer. Tandis qu’ici les dépotoirs se remplissent d’objets recyclables, le gaspillage de matières engendre des problèmes de surexploitation des ressources dans d’autres pays. La planète est à veille de craquer!
Ce cycle passe inaperçu pour une bonne partie de la population qui se dit que peut être les bouteilles en plastique et en verre poussent dans les arbres qui nous offrent gentiment du jus d’orange, de pomme, et de fruits exotiques déjà emballés et prêts à boire. Que la nature est bien faite et qu’elle est sage! En ville, on peut compter les bouteilles en plastique par centaines. Louis Gilles Francoeur, journaliste du Devoir, met en évidence que de 1.000.000.000 (Un milliard!) de bouteilles de plastiques mises en marché, on ne réussit à recycler qu’un 44%, c’est-à-dire moins de la moitié. Dans cet article, paru le vendredi 22 août 2008, Francoeur éclaire la problématique: en 1992 la consommation de bouteilles en plastique était de 70 millions, en 2002 elle était de 775 millions et présentement elle est d’un milliard, les ventes et le gaspillage font alors une progression fulgurante. Mais pire que ça, les bouteilles d’eau ne représentent qu’un 17% des 4,7 milliards de contenants en plastique mis dans le marché.
En parallèle, Érick Moreault souligne dans un article paru dans le Soleil le 26 mars 2009 que même si 10 millions de contenants consignés de plus se recycleront chaque année, il y a 400 millions de cannettes et de bouteilles en verre qui seront gaspilles. Certes, l’aluminium et le verre qui ont un cycle de recyclage infini, finissent leur vie dans la nature et dans des sites d’enfouissement.
C'est alarmant, l'indice de recyclage dans la ville est en train de décroître. Les statistiques montrent une décroissance de 8 % des contenants consignés en quatre ans, selon Éric Moreault le 24 mars de cette année. En effet, ce qu'il y a de plus alarmant c’est, d'abord, que personne ne réagisse à cet holocauste écologique. Les ventes ont augmenté d’un 11%, si on regarde les proportions on s’aperçoit rapidement qu’on s’en va directement dans le trou.
À qui la faute?
Les faits précédents : la baise des taux de récupération des contenants consignées et non-consignés témoignent que la responsabilité appartient en partie aux individus et en partie aux institutions. On ne peut pas dire qu'il s'agit exclusivement de la faute des citoyens, les sociétés d'État et les certaines compagnies privées y sont pour beaucoup. Or, cette faute partagée est une problématique silencieuse et nuisible pour l'environnement. En effet, à part les articles écrits par Érick Moreault il n’y a pas beaucoup d’information par rapport à cette problématique.
Nous sommes dans l'époque de la responsabilisation écologique. Les entreprises, les États et surtout le gens qui les constituent doivent faire face à ce genre de défis d'ampleur, puisque seulement le changement peut assurer la survie de notre planète. Par malheur on dirait que la cause recule, on n’est qu’au début d’une série de changements qui doivent venir de l’ensemble de la société et les gens restent inactifs en pensant qu’il faut des grandes gestes pour sauver l’humanité, sans savoir que dans le contexte de la pollution l’insouciance est une manière d’endommager la planète. Les statistiques démontrent que les pollueurs sont une espèce en voie de réapparition.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire